Ils s'embrassent au Mun'dy de fungus,
Car une nouvelle incarnation commence,
Mais depuis des éternités
Z'ont pas tell'ment changé les Enraged.
Passent les jours et les semaines,
Y'a qu'les mouches qui évoluent,
La mentalité est la même :
Tous des tocards, tous des faux culs.

Ils sont pas lourds, au Mun'dy du Dindon,
À se souvenir des pauv's victimes,
Des matraqueurs TK assermentés
Qui fignolèrent leur besogne,
Le Hall est un pays de tueurs,
À tous les coins d'caverne y'en a 100,
Pour faire règner le désordre public
Ils assassinent impunément.

Quand on exécute au mois d'la limace,
De l'autr' côté d'la caverne,
Un trollinet d'une gentille guilde,
Pour lui apprendre à s'révolter,
Ils crient, ils pleurent et ils s'indignent
De cette immonde mise à mort,
Mais ils oublient qu'la hallebarde
Chez eux fonctionne encore.

Etre né sous l'signe des Enraged,
C'est pas c'qu'on fait d'mieux en c'moment,
Et le roi des cons, sur son trône,
J'parierai pas qu'il est Relais&Magos.

On leur a dit, au mois du Phoenix,
Au bistrot, dans les journaux,
De pas se découvrir l'armure d'un fil,
Que l'printemps c'était pour bientôt,
Les vieux principes du seizième cycle,
Et les vieilles traditions débiles,
Ils les appliquent tous à la lettre,
Y m'font pitié ces imbéciles.

Ils se souviennent, au Mun'dy de la Mouche,
D'un sang qui coula rouge et noir,
D'une Mine Maudite
Qui faillit renverser l'Histoire,
J'me souviens surtout d'ces moutons,
Amusés par la Corruption,
S'en allant voter par millions
Pour le désordre et le nawakation.

Ils commémorent au Mun'dy de l'Hydre
Un débarquement de héros,
Ils pensent au brave soldat ATK
Qu'est v'nu se faire tuer loin d'chez lui,
Ils oublient qu'à l'abri des Boulets et chaines,
Les Enragés criaient "Vive La Strike Team!",
Qu'ils étaient bien planqués à L'ombre,
Qu'y'avait pas beaucoup d'Klakbeinié.

Etre né sous l'signe des Enragés,
C'est pas la gloire, en vérité,
Et le roi des cons, sur son trône,
Me dites pas qu'il est de la Confrérie.

Ils font la fête au mois du goblin,
En souv'nir d'une révolution,
Qui n'a jamais éliminé
La misère et l'exploitation,
Ils s'abreuvent de bals populaires,
D'feux d'artifice et de flonflons,
Ils pensent oublier dans la bière t le calvok
Qu'ils sont ronds comme des queues de pelle.

Au Mun'dy du Ver c'est la liberté,
Après un long cycle de conneries,
Ils crient : "Vive les congés impayés",
Ils oublient un peu la boucherie,
Au Nordhyskan, par là, et ailleurs
Ils vont polluer toutes les cavernes de repos,
Et par leur unique présence,
Abîmer tous les paysages.

Lorsqu'en septembre on assassine,
Un X-Troll et une liberté,
Ils sont pas nombreux à gueuler,
Un ambassadeur Zichul se ramène,
Bras ouverts il est accueilli,
Le TK c'est la gangrène
Par là comme ailleurs.

Etre né sous l'signe des Enragés,
C'est vraiment pas une sinécure,
Et le roi des cons, sur son trône,
Il est Enragé, ça j'en suis sûr.

Finies les moissons au Mun'y du Rat,
La barbaque fermente en tonneaux,
Ils sont très fiers de leurs étals de boucher,
Leurs "Braises de Balrogs" et leurs "Jambons fumés",
Ils répendent les entrailles des monstres
Un peu partoutsur les murs,
Leur nawak et leur camenbert
C'est leur seule gloire à ces tarrés.

Au Mun'Dy du Gnu, au salon d'l'arme magique,
Ils vont admirer comme des débiles
L'dernier modèle de chez Sortonpognon,
Qu'ils pourront jamais se payer,
L'armure, l'arme et l'humour deb',
C'est l'opium du peuple Enragé,
Lui supprimer c'est le tuer,
C'est une drogue à accoutumance.

Au Démon c'est l'apothéose,
La grande bouffe et les p'tits cadeaux,
Ils sont toujours aussi crétins,
Mais y'a un peu de lumière dans l'regard,
Le Hall peut s'arrêter d'tourner,
Ils rat'ront pas leur réveillon;
Moi j'voudrais tous les voir crever,
Étouffés de Balrog aux marrons.

Etre né sous l'signe des Enragés,
On peut pas dire qu'ca soit bandant
Si l'roi des cons perdait son trône,
Y'aurait que 6 prétendants.