Il n'y en a chez lui que pour la bouche. Une grande bouche mal élevée. Il la porte fièrement, couronnée de morceaux de viande pourrie coincés entre les dents. C'est pour son petit estomac fragile : pour l'économiser il laisse faisander les morceaux les plus coriaces. Toutefois quand il a très faim, ou quand sa proie est jeune et tendre, il s'adonne à son plus grand plaisir. Il tourne d'un coup la gueule vers le haut et y enfourne ainsi sa proie encore frétillante. Il la fait alors descendre dans son gosier en sautillant sur place sur ses grosses pattes, qu'il a trapues comme celles d'une grenouille. (Gros Kéké 233) |